La FIAC, agitatrice de curiosités artistiques

La Foire internationale d’art contemporain (ou FIAC pour les intimes) n’est pas une manifestation comme les autres. Chaque année, plusieurs jours durant, cet événement parisien devient le centre de l’attention pour les acteurs du monde de l’art contemporain, qu’ils soient artistes, conservateurs, galeristes ou collectionneurs. Avec, toujours, un objectif : être la caisse de résonnance de tout ce qui se fait, s’imagine et se vend en matière de création artistique moderne. Même (et surtout) ce qui risque de choquer ! Si vous envisagez de postuler pour un emploi d’hôte ou d’hôtesse à la FIAC, il est donc bon de vous renseigner en amont sur le drôle de voyage que vous allez faire…

Est-ce de l’art ou du cochon ?

Pendant une période de trois jours, en octobre, le monde de l’art contemporain a les yeux tournés en direction du Grand Palais, au cœur de Paris. La raison ? La tenue annuelle de la FIAC, la Foire internationale d’art contemporain, l’un des événements les plus importants du secteur. On pourrait aisément la comparer, en termes d’importance, à ce qu’est la Fashion Week pour la mode, le salon de l’Auto pour les véhicules motorisés ou le salon du Bourget pour les avions.

À travers une sélection d’œuvres issues de l’art moderne, de l’art contemporain et du design, la FIAC ambitionne tout à la fois de prendre la température du marché et de tracer les contours des grandes tendances à venir. Plus d’une vingtaine de pays participe à l’événement en envoyant des exposants. Et plus d’une douzaine de galeries internationales majeures viennent y présenter les œuvres qui feront, demain, parler sur la planète Art Moderne.

Une FIAC toujours à la pointe de la modernité

La toute première édition de la FIAC voit le jour en 1974 et prend place au sein de l’ancienne gare parisienne de la Bastille, sous le nom de Salon international d’art contemporain. Elle ne prend son nom de « Foire » qu’au moment de sa migration au Grand Palais en 1976, qu’elle ne quittera qu’au début des années 2000 pour la Porte de Versailles – et seulement à cause des travaux qui l’empêcheront de se tenir dans son enceinte de cœur – avant d’y revenir quelques années plus tard.

Début 2000, un événement rappelle que même la modernité par excellence peut être dépassée. Alors que la FIAC tient le haut du pavé de la scène artistique contemporaine internationale depuis sa création, elle se voit concurrencée par sa petite sœur londonienne, Frieze. Par l’audace de leurs choix, par la fraîcheur de leurs prises de position, par la vivacité de leurs idées, les organisateurs britanniques contribuent à provoquer une remise en question de la FIAC.

C’est alors que l’arrivée à la direction de la FIAC de Jennifer Flay et de Martin Bethenod permet à la manifestation de retrouver sa place de leader de l’art contemporain. Sous l’impulsion de Flay, la Foire convoque un plus grand nombre de galeries étrangères, autrefois en minorité, tout en continuant d’opérer une sélection minutieuse. En parallèle, elle crée une section dédiée aux jeunes galeristes (de moins de trois ans d’existence), faisant souffler sur l’événement un vent de nouveauté bienvenu.

Le programme Hors les Murs vient parachever la volonté de la FIAC de se démocratiser. Par ce biais, des œuvres contemporaines parfois monumentales sont présentées au public en dehors du Grand Palais : au Jardin des Tuileries, au Jardin des Plantes et place Vendôme. Dans le même temps, des « nocturnes » sont organisées au Grand Palais, sur le modèle de ce qui se fait dans les musées institutionnels. Autant de moyens d’attirer des visiteurs plus jeunes et d’assurer la diversité des spectateurs par le biais d’une démocratisation de la manifestation, qui n’est plus considérée comme un événement purement élitiste.

Comment postuler pour travailler à la Foire internationale d’art contemporain ?

Vous aimeriez jouer les hôtes ou les hôtesses durant la FIAC ? Avant toute chose, il faut savoir que cet événement est marqué par une fréquentation importante : plus de 70 000 visiteurs en moyenne. Bien sûr, nous sommes loin des statistiques à six chiffres que certains salons populaires enregistrent. Mais à condition de garder à l’esprit que cette manifestation s’adresse à une portion forcément limitée du public, on peut affirmer qu’il s’agit d’un succès annuel.

Il n’est donc pas étonnant que les agences d’hôtesses préparent cet événement avec un grand soin, bien avant le mois d’octobre. Le mieux est encore de prendre contact directement avec les différentes agences, en privilégiant si possible celles qui se spécialisent dans le domaine des arts et des musées. Vous pouvez le faire à n’importe quel moment de façon spontanée, ou sinon patienter jusqu’à ce que des offres d’emploi commencent à surgir sur les job boards à l’approche de la Foire.

Pour le reste, est-il besoin de rappeler les qualités et les compétences requises ? Elles sont communes à tous les métiers de l’hôtessariat : présentation impeccable, bonne élocution, sens de l’écoute, sang-froid, politesse, goût du relationnel… Des soft skills auxquels il est bon, toutefois, d’ajouter quelques exigences :

  1. S’y connaître en art contemporain (et en art tout court) ou, du moins, présenter un intérêt pour ce domaine.
  2. Maîtriser une ou plusieurs langue(e)s étrangère(s), à commencer par la plus parlée d’entre elles au sein d’une manifestation internationale comme la FIAC : l’anglais.

En effet, nous nous trouvons là face à un événement très particulier, réservé à un public averti qui sait précisément ce qu’il vient chercher. Si vos missions en tant qu’hôte ou hôtesse ne seront pas bien différentes de ce qui se fait sur d’autres salons ou foires (comme la Foire de Paris, par exemple), vous serez tout de même confronté(e) à des professionnels du secteur et à des amateurs d’art en grand nombre – parmi la foule des curieux. Avec quelques connaissances, vous serez donc plus à l’aise pour répondre à leurs questions et les orienter convenablement !

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