Hôtesse de l’air, ce n’est définitivement pas un métier comme les autres. Entre les heures passées en altitude, la prise en charge des passagers et les nécessaires connaissances aéronautiques demandées, le job revêt de multiples facettes. Ce qui explique qu’il existe une formation d’hôtesse de l’air par laquelle vous devrez absolument passer si vous envisagez de jouer les personnels navigants commerciaux, avec un examen à obtenir : le CCA. Quelle est cette formation et que faut-il savoir d’autre pour devenir hôtesse de l’air ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Quels sont les prérequis pour devenir hôtesse de l’air ?
Le métier d’hôtesse de l’air en fait rêver plus d’une. Et ce, malgré un mix de bons et de mauvais côtés. Car tout n’est pas rose dans ce boulot !
D’accord, vous passez votre temps à voyager et vous découvrez des pays dans lesquels vous n’auriez sans doute jamais mis les pieds dans d’autres circonstances. Mais au rang des inconvénients, il faut compter avec des déplacements continus, des absences prolongées du domicile, de gros coups de fatigue… Et, avant même d’avoir pu enfiler une tenue pour effectuer des démonstrations de sécurité devant les passagers, la nécessité de réunir un certain nombre de prérequis indispensables.
Quels sont ces prérequis ?
- L’âge : avoir au moins 18 ans.
- La nationalité : être française ou ressortissante d’un pays européen.
- Les études : être titulaire d’un diplôme du Baccalauréat au minimum (Bac +2, c’est encore mieux).
- La condition physique : être en pleine forme.
- La condition sportive : pouvoir nager au moins 50 mètres.
- La formation d’hôtesse de l’air : avoir obtenu le CCA (voir plus bas).
- La maîtrise de l’anglais : avoir passé le TOIEC (voir plus bas).
Voilà, en somme, ce qu’il faut pour pouvoir accéder au métier d’hôtesse de l’air. Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas une mince affaire !
Qu’est-ce que la formation d’hôtesse de l’air ?
En réalité, la plupart de ces prérequis ne sont pas ceux des compagnies directement (sauf l’obtention d’un bon score au TOEIC), mais les préalables incontournables pour accéder à la formation d’hôtesse de l’air, le fameux CCA.
Le CCA (cabin crew attestation) est LE certificat que tous les candidats et candidates aux postes de PNC doivent avoir obtenu. Ce n’est pas discutable : n’essayez même pas de postuler auprès d’une compagnie aérienne sans ce précieux sésame en poche, car il est reconnu par la quasi-totalité des entreprises proposant des vols commerciaux. Pour pouvoir se présenter à l’examen, il est nécessaire d’avoir suivi en amont une formation d’hôtesse de l’air agréée par la Direction générale de l’aviation civile.
En France, cette formation d’hôtesse de l’air est dispensée par des organismes privés uniquement. Plusieurs écoles existent dans tout le pays, comme l’AeroSchool ou Les Guyards. Mais il faut savoir que certaines compagnies possèdent leur propre organe de formation, comme par exemple Air France Consulting (intéressant pour celles qui envisagent de se faire recruter chez Air France).
Comment se déroule la formation d’hôtesse de l’air en vue du CCA ?
Pour pouvoir vous frotter à l’examen du CCA, il vous faudra donc suivre une formation d’hôtesse de l’air très pointue. Celle-ci se divise en deux grandes parties :
- La formation théorique de 105 heures, avec des modules sur l’aviation, la réglementation, le sauvetage, les facteurs humains, la communication parmi les PNC, la météo, la sécurité, etc.
- La formation pratique d’une durée de 35 heures environ, avec manipulation de matériel et mises en situation (sur la base de ce qui a été appris durant la formation d’hôtesse de l’air théorique). C’est là que la nécessité d’une bonne condition physique et sportive se fait sentir : les candidates sont soumises à des épreuves (cabine enfumée, incendie, sauvetage en piscine) qu’elles doivent impérativement passer avec succès.
Notez que la partie pratique n’est accessible qu’après validation de la partie théorique. Une fois la formation d’hôtesse de l’air terminée, il n’y a plus qu’à passer l’examen en tant que tel dans un centre d’État pour obtenir le CCA. La Direction générale de l’aviation civile vous remet ensuite votre certificat, qui vous permet de postuler auprès de n’importe quelle compagnie européenne.
Néanmoins, il est possible que votre formation d’hôtesse de l’air ne s’arrête pas là. En fonction de la compagnie dans laquelle vous entrez, vous pourrez avoir à suivre une autre formation en interne.
Quel niveau d’anglais minimum ?
Cette formation d’hôtesse de l’air menant au CCA est certes incontournable. Mais elle ne suffit pas ! Car la plupart des compagnies exigent des candidat(e)s qu’ils/elles justifient d’un niveau d’anglais minimal.
À ce titre, sachez que le TOEIC est le certificat le plus demandé par les compagnies aériennes. Le score attendu oscille entre 720 (dans la plupart des cas) et 850 (pour les plus exigeantes). Des niveaux qui supposent une excellente maîtrise de la langue de Shakespeare, et qui s’expliquent très simplement par les attributions du PNC : celui-ci doit pouvoir interagir aisément avec les passagers, qui viennent souvent des quatre coins du monde. Et l’anglais est le seul référentiel linguistique absolu.
Ce test TOEIC n’est pas prévu dans le contenu de la formation d’hôtesse de l’air. Vous devrez le passer par vos propres moyens avant de postuler auprès des compagnies aériennes. N’oubliez pas de signaler dans votre lettre de motivation que vous l’avez obtenu !
Quelle formation une fois devenue hôtesse ?
Pour finir, sachez qu’il existe une formation d’hôtesse de l’air réservée au personnel déjà en place. Il s’agit du certificat de qualification professionnelle pour personnel navigant commercial (CQP PNC). Il n’est pas obligatoire, mais il permet d’acquérir des compétences supplémentaires qui ne font pas partie de la formation menant au CCA. Un bon point, donc, pour grimper les échelons et devenir chef de cabine !
Tout savoir sur le CCA :
